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Joel-Peter Witkin

Joel-Peter Witkin
Woman with Small Breasts, 2007
Tirage argentique monté sur aluminium et peint à l’huile
63,5 x 58 cm

9 nov. 2012 - 25 janv. 2013

Joel-Peter Witkin

Rétrospective

Joel-Peter Witkin
Woman with Small Breasts, 2007
Tirage argentique monté sur aluminium et peint à l’huile
63,5 x 58 cm

La galerie Jacques de la Béraudière présente pour la première fois en Suisse, le travail photographique de Joel-Peter Witkin, sous forme d’exposition rétrospective.
C’est un événement exceptionnel, honoré par la présence de l’artiste pendant les trois jours d’ouverture de l’exposition.

Né en 1939 à Brooklyn, Joel-Peter Witkin, aujourd’hui à l’apogée de sa carrière, vit à Albuquerque (Nouveau Mexique), où il enseigne à l’université.

C’est pendant son service militaire, que Witkin reçoit sa première formation technique à la photographie. On le charge alors de documenter la vie des régiments basés, entre autre en Europe, et notamment les accidents et suicides.
Une fois démobilisé, il suit des cours d’art plastique, obtient un Bachelor of Arts, puis un Master of Fine Arts. C’est ainsi que débute sa carrière photographique.

Joel-Peter Witkin privilégie la photographie mise en scène et les modèles non professionnels et atypiques, rencontrés par hasard ou par petites annonces. Ses premiers travaux font appel aux vedettes d’un freak show et à l’amitié qu’il noue avec les vedettes de ce spectacle. Il aime les corps mutilés, déformés, les corps n’adhérant pas aux stéréotypes habituels. Son travail deviendra une réflexion sur la représentation du corps, s’étendant aux aspects de la chair, dans la vie, dans la mort, dans la souffrance ou l’extase, l’éros ou le sacré.
C’est à partir de cette période que s’élabore son style de prise de vue, selon le principe d’une rigoureuse mise en scène, agencée avec un grand soin du détail, et privilégiant la photographie d’intérieur. L’image est d’emblée pensée, préparée par des croquis précis au crayon ou fusain. Il fait appel à des procédés techniques personnels : grattages, déchirure, abrasion du négatif, appositions de filtres.... Une importance capitale est accordée au processus matériel de création, Witkin tire lui-même ses épreuves, acharné jusqu’à l’obtention du tirage parfait.

Ses références vont de la mythologie antique à la culture populaire, de l’iconographie religieuse à la peinture classique se basant sur des représentations de peintres tels que Dürer, Goya, Courbet, Manet, Picasso... c’est une constante dans son travail que de traverser l’histoire de l’art.

Si Witkin s’attache avant tout au corps humain, les natures mortes et les vanités occupent une partie importante dans son oeuvre. Il en fait un champ de liberté nouvelle en théâtralisant et métamorphosant ses sujets.

Son œuvre, reconnue comme une référence de la photographie contemporaine, a donné lieu à de nombreuses expositions personnelles et collectives à travers le monde, parmi lesquelles : « Enfer ou Ciel » à la Bibliothèque Nationale de France à Paris en 2012, au Guggenheim Museum de New York en 1995 ou à Madrid en 1988, au Museo de Arte Reina Sofia.

Revue de presse
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