La galerie Jacques de la Béraudière propose pour son exposition de printemps 2014 une sélection d’œuvres d’art d’après-guerre, marquant la transition entre art moderne et contemporain.
Les mouvements tels que le surréalisme, l’art informel et abstrait sont fortement représentés, illustrant comment, dans un contexte d’oppression et de désarroi les artistes ont modifié en profondeur les contenus et les formes de l’art.
Alors que de nombreux artistes partent vers l’Amérique du nord pendant la guerre, tels que Yves Tanguy, André Masson ou Max Ernst, d’étroites collaborations se mettent en place avec les artistes américains pour donner naissance à l’expressionnisme abstrait, né des convergences avec le surréalisme.
La couleur est alors utilisée comme matière.
Puisant leurs inspirations dans les tourmentes de la guerre, Germaine Richier, Alberto Giacometti ou Marino Marini, par leur sculpture, répondent à la violence faite à l’être humain en ce milieu de XXème siècle.
D’autres artistes empruntent un style plus radical dans les lignes, les couleurs, voir l’utilisation de la matière, comme Jean Fautrier ou Jean Dubuffet.
L’art informel représenté par Hans Hartung ou Pierre Soulages est aussi une réponse à la dureté et aux angoisses de la guerre, laissant toute liberté à l’expression du geste et de la matière, voire plus géométrique avec Maria Helena Vieira da Silva.
Dans ce contexte, à côté des grandes figures du 20ème siècle occidental (Pablo Picasso, Joan Miro, Pierre Matisse,…), de nouvelles orientations artistiques naissent un peu partout en Europe : Cobra, Arte povera, Op Art….et marquent un changement radical vers la liberté d’expression.